L’impossible jeu
Le bilboquet un jeu d’oisiveté et d’agilité par essence. Ici c’est une invitation au défi perdu d’avance sous forme d’une singulière collection, d’une genèse de l’impossibilité… Lorsque l’on ne peut plus jouer qu’est-ce que l’on peut bien faire, peut-être simplement comprendre ces architectures complexes. Étagère qui casse littéralement son plan suit la hauteur de chacune des pièces : on s’adapte. F. L.
L’Essoufle de fête
Des confettis grossièrement découpés criblent le sol. Un à un ils tombent par intervalles plus ou moins réguliers et si l’on tend bien l’oreille l’on peut entendre la respiration de cette fabrique fatiguée. À travers l’histoire du confetti, force est de constater que l’autorité s’étend même là où elle ne devrait pas avoir sa place : innocent phanère de l’exaltation populaire,
Le Perroquet
Une fenêtre ouverte, une personne debout sur le toit terrasse d’en face statique nous observe de son perchoir. Rien ne se passe, on détourne le regard et l’on continue notre conversation, jusqu’à ce qu’un écho se fasse entendre… La performeuse, avec un subtil différé, cite les visiteurs. Avec l’aide d’un complice lui transmettant discrètement des phrases prélevées dans les conversations qui
La Panoplie du fakir
Volonté de repousser les limites pour satisfaire ou déjouer l’ego. C’est une panoplie d’épuisement de la matière et du geste. Par la forme de l’objet et son usage, on convoque l’essence des matériaux du bois et du corps. Le fakir est ici autant le sculpteur que le manipulateur de ces pointes dangereusement fragiles. Sang et veinage du bois, l’objet est à l’image de l’homme : dans
Pauvre Martin, pauvre misère
Un homme seul essaye de faire son trou. Il creuse et creuse encore. La terre glisse inlassablement sur la paroi de la structure pour retomber de nouveau à ses pieds. Il pelte sans relâche ne semblant pas comprendre l’absurdité de sa condition et la répétition de son geste. F. L.