Le film s’ouvre sur un pare-brise gelé qui ne laisse voir une route que par bribes Des taches lumineuses, lampadaires réfléchis dans la neige cristallisée s’agitent.

Tissés, des visages qui semblent porter des chapeaux ou des becs s’alternent avec les taches lumineuses

Une fête dans la nuit, silhouettes

Voix mécaniques, ritournelle peu audible puis de plus en plus insistante, mélangée à des voix dans une langue que

l’on ne comprend pas

Des écailles deviennent un motif, noires, puis blanches, alternées comme les phases d’une lune de pacotille

Le visage d’un enfant, et la tête d’une carpe

Voix qui récite

The black lake is like a mirror, it alternates moon with the sky

Brouhaha intérieur

Grain, gros plans, qui à la fois approchent et effacent

La bande sonore est un mélange de la voix de google translate en tchèque, que j’ai réussi à faire presque chanter, entre spoken words et musique répétitive, de prises de sons directes dans une cuisine dans la banlieue de Prague où l’on garde une carpe dans la baignoire avant de la préparer, et d’un poème tchèque populaire traduit grossièrement par le même outil de traduction.

Le travail de la bande sonore, bien qu’elle se développe indépendamment des plans, répond d’une manière analogique — par brouillage, répétition, effacement — au travail des images, à la fois sombres et clignotantes, granuleuses, comme des lueurs brutes, des réminiscences salies

J. L.

<em>KAPR</em>, 2014 <br>film DV, couleur <br>4'59 <em>KAPR</em>, 2014 <br>film DV, couleur <br>4'59 <em>KAPR</em>, 2014 <br>film DV, couleur <br>4'59 <em>KAPR</em>, 2014 <br>film DV, couleur <br>4'59 <em>KAPR</em>, 2014 <br>film DV, couleur <br>4'59 <em>KAPR</em>, 2014 <br>film DV, couleur <br>4'59 <em>KAPR</em>, 2014 <br>film DV, couleur <br>4'59 <em>KAPR</em>, 2014 <br>film DV, couleur <br>4'59 <em>KAPR</em>, 2014 <br>film DV, couleur <br>4'59