Et si nos pensées, souvenirs, réflexions, sentiments, provenaient, tout comme nos perceptions, de l’extérieur ?

Si notre cerveau de nature bien différente d’une mémoire informatique n’était absolument pas un outil de stockage mais un simple récepteur magnétique qui viendrait, comme nos organes perceptifs, capter nos souvenirs, sentiments et réflexions plutôt que les accumuler.

Sur cette planète bleue, si c’était l’eau qui la compose qui stockait notre mémoire et celle qui nous compose qui la réceptionnait.

L’océan en perpétuel mouvement produit notre mémoire vivante à chaque instant.

Et dans le flux et reflux, les vagues nous chantent à travers une onde que la gravité nous transmet et maintient cohérente.

Nous ouvrons ce jour, grâce à cette infusion musicale, ce piano immergé comme un vortex vers notre mémoire la plus enfouie, notre  inconscient collectif.

Cela va nous permettre d’influer avec force une onde chargée d’une énergie extraordinaire qui va se répandre jusqu’au fin fond de l’océan pour assouplir sa structure et en défaire les tensions.

Pour entrer en paix.

Durant tout le temps de l’immersion du piano, l’espace devient notre esprit et chaque geste devient émotion.

La Marée de la Trépidation prend racine dans le souhait de rendre un hommage au pianiste Suédois Esbjorn Svensson, décédé dans un accident de plongée en 2007, lieu où il affirmait trouver l’inspiration.

B. B.

<em>La Marée de la trépidation</em>, 2015 <em>La Marée de la trépidation</em>, 2015 <em>La Marée de la trépidation</em>, 2015 <em>La Marée de la trépidation</em>, 2015