Tissés, des visages qui semblent porter des chapeaux ou des becs s’alternent avec les taches lumineuses
Une fête dans la nuit, silhouettes
Voix mécaniques, ritournelle peu audible puis de plus en plus insistante, mélangée à des voix dans une langue que
l’on ne comprend pas
Des écailles deviennent un motif, noires, puis blanches, alternées comme les phases d’une lune de pacotille
Le visage d’un enfant, et la tête d’une carpe
Voix qui récite
The black lake is like a mirror, it alternates moon with the sky
Brouhaha intérieur
Grain, gros plans, qui à la fois approchent et effacent
La bande sonore est un mélange de la voix de google translate en tchèque, que j’ai réussi à faire presque chanter, entre spoken words et musique répétitive, de prises de sons directes dans une cuisine dans la banlieue de Prague où l’on garde une carpe dans la baignoire avant de la préparer, et d’un poème tchèque populaire traduit grossièrement par le même outil de traduction.
Le travail de la bande sonore, bien qu’elle se développe indépendamment des plans, répond d’une manière analogique — par brouillage, répétition, effacement — au travail des images, à la fois sombres et clignotantes, granuleuses, comme des lueurs brutes, des réminiscences salies
J. L.